La rechute - La ré-alcoolisation
Que faire ?
Avant tout, il faut distinguer rechute et ré-alcoolisation.
La ré-alcoolisation est assez fréquente dans les premières semaines ou les premiers mois qui suivent un sevrage. Elle consiste en une re-consommation, le plus souvent de courte durée, comme si on voulait se convaincre que l’on n’est plus capable de reboire « comme tout le monde ».
Après un sevrage, on est encore vulnérable et la conviction de l’abstinence n’est pas encore bien ancrée.
De plus, dans notre société, l’alcool est omniprésent et les sollicitations à en consommer sont nombreuses. Il faut un certain temps pour apprendre à vivre « hors alcool » mais en sa présence.
La ré-alcoolisation, si elle ne se répète ou ne se prolonge pas, n’est pas forcément catastrophique ; elle peut même être une occasion privilégiée d’identifier les circonstances, les évènements ou l’ « état d’âme » particulier qui ont conduit à la re-consommation.
Après un sevrage, on est encore vulnérable et la conviction de l’abstinence n’est pas encore bien ancrée.
De plus, dans notre société, l’alcool est omniprésent et les sollicitations à en consommer sont (trop) nombreuses. Il faut un certain temps pour apprendre à vivre « hors alcool » mais en sa présence.
La ré-alcoolisation, si elle ne se répète ou ne se prolonge pas, n’est pas forcément catastrophique ; elle peut même être une occasion privilégiée d’identifier les circonstances, les évènements ou l’ « état d’âme » particulier qui ont conduit à la re-consommation.
A ces moments-là pourtant, il faut veiller à ne pas culpabiliser et à réagir rapidement. Il faut s’interroger sur ce que l’on recherchait dans ce verre d’alcool : échapper à quelque chose ou s’agissait-il d’un geste incontrôlé tant de fois répété par le passé ? Les habitudes peuvent être tenaces ! « Verbaliser » et partager l’accident de parcours sans fausse honte avec son médecin et dans un groupe d’entraide pour personnes en difficulté avec l’alcool conduit déjà, en partie, à évacuer la pression et la culpabilité et à rationaliser l’évènement.
Si, d’aventure, les ré-alcoolisations se répétaient, il y a fort à parier que les périodes d’abstinence entre les re-consommations seront de plus en plus courtes, pour finir par disparaître totalement, ce qui constituera alors une vraie rechute.
Cette forme de rechute est, le plus souvent, le signe d’un sevrage psycho-social ou d’un deuil incomplet de l’alcool. Elle est fort probablement due au fait que l’alcool apparaît toujours comme LA solution unique aux problèmes existentiels non encore résolus, voire non identifiés. C’est ici que l’idée que l’alcool n’est pas un problème, mais bien une solution, prend tout son sens.
D’autres formes de rechute peuvent également survenir bien plus tardivement et parfois après de longues années d’abstinence.
Il pourra s’agir d’une rechute due au relâchement de la vigilance : « Bah !, après tant d’années, un petit verre ne me fera pas de mal ! » Et bien, Si ! Ce petit verre va traîtreusement réamorcer la dépendance physique qui est restée inscrite en soi, à l’état « dormant ». Ce premier verre ne procurera, le plus souvent, qu’une légère ivresse, apparemment bienfaisante. Mais insidieusement, puisqu’il n’a, semble-t-il, pas fait de mal, ce premier verre en appellera un second, quelque temps plus tard, et le second en appellera un troisième…, puis…, une bouteille entière et la « pompe est réamorcée » !
Paradoxalement, la rechute pourra aussi être associée à un évènement heureux de la vie, comme si on voulait en renforcer, encore plus, le plaisir et l’intensité. N’oublions pas que l’alcool stimule fortement le système dopaminergique appelé aussi « circuit de la récompense ». Ce mécanisme neuronal lorsqu'une expérience agréable ou gratifiante se produit libère dans le cerveau un neurotransmetteur, la dopamine, créant ainsi une sensation de plaisir et de satisfaction. Or la consommation d’alcool sur le long terme a tendance à « fatiguer » presque au sens mécanique du terme, ce mécanisme. L’intensité naturelle du plaisir lié à un évènement heureux peut dès lors ne plus être à la hauteur. Ainsi, à l’insu de notre plein gré, pour « booster » le plaisir, la tentation de prendre un verre d’alcool risque de survenir.
Ces formes de rechutes prouvent bien que l’addiction à l’alcool est définitivement acquise et que seules la vigilance et l’abstinence, totale et définitive, peuvent prévenir le mal.
Enfin, la rechute tardive pourra aussi être plus profonde et sans doute plus destructrice. Le plus souvent, elle s’annoncera par une succession de signes prémonitoires s’étalant dans le temps, sur une période plus ou moins longue, avant la véritable rechute, avant la prise du premier verre. Elle pourrait aussi être une réaction de défense et de fuite face à un évènement particulièrement traumatisant, comme un deuil par exemple.
Sans toutefois se présenter tous et dans cet ordre, les symptômes annonciateurs de rechute peuvent être :
La prévention de ce dernier type de rechute n’est pas aisée et doit certainement être envisagée, au cas par cas et sans doute, avec l’aide d’un médecin, un alcoologue voire un psychiatre.
Cependant, un certain nombre de mesures ont fait leur preuve, dans un certain nombre de cas, pour prévenir ces rechutes :
La prévention de ce dernier type de rechute n’est pas aisée et doit certainement être envisagée, au cas par cas et sans doute, avec l’aide d’un médecin psychiatre ou d’un psychologue.
Cependant, un certain nombre de mesures ont fait leur preuve, dans un certain nombre de cas, pour prévenir ces rechutes :
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