Alcool Problème ou Alcool Solution ?
À la question « Pourquoi buvez-vous ? » il n’est pas rare d’entendre : « Je bois parce que ... » et les explications sont nombreuses : « mon travail est épuisant », « mon couple bat de l’aile », « je suis au chômage », « j’ai tant de problèmes » etc. Bref « c’est à cause de ... », c’est le syndrome de la « STAKOSE ».
Posée ainsi la question entraine automatiquement une réponse telle que (en mauvais français pour bien comprendre): « si je bois, "stakose" que ... » qui rejette l’action et donc la responsabilité de boire sur quelque chose d’autre parfois quelqu’un d’autre. C’est très déresponsabilisant et « puisque ce n’est pas moi qu’y puis-je ? » pense la personne questionnée, qui donc n’a pas d’incitant à changer son comportement.
La bonne question doit-être : « Pour Quoi buvez-vous ? » (en 2 mots), avec quelle intention ?, quel objectif ?, que recherchez-vous dans l’alcool ?, en quoi l'alcool vous aide-il ? Bref, « en quoi l’alcool vous est utile ? ».
Quand bien même les raisons invoquées pour justifier la boisson sont le plus souvent vraies, en réalité l’alcool sert à fuir ces raisons, à fuir une vie difficile voire invivable ou bien encore à oublier une douleur morale ou psychique insoutenable. La fuite est souvent la première manifestation de l'usage d'un psychotrope.
L’alcool n’est donc pas un problème en soi même si sa consommation entraine de multiples conséquences, mais c’est une solution, mauvaise certes, mais une « béquille » tout de même que la personne qui boit utilise pour traverser une existence qui lui parait trop pénible ou pour enfouir un traumatisme très douloureux comme un viol par exemple.
C’est là l’explication profonde de la dépendance ou ce besoin de boire pour ne plus souffrir dans la vie pour toutes sortes de vraies raisons.
Mais, les années de consommation passant, les dégâts physiques au cerveau notamment, font que petit à petit cette dépendance sera masquée par la dépendance dite physique ou le besoin de boire pour ne plus souffrir physiquement (ce manque qui peut être insoutenable et parfois conduire à la mort).
Et voila que « l’alcool solution » devient à son tour « l’alcool problème ».
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